Ee rôle que jouent les femmes dans la société actuelle est le résultat d'une assignation ancestrale ; cependant, ce rôle est de plus en plus remis en question par les femmes elles-mêmes, et il semble que plus il est remis en question, plus la violence est générée à leur encontre, les plaçant dans une situation où elles hésitent entre être victimes et auteurs. Il s'agit d'un projet qui explore la construction de l'identité féminine à travers des photographies de femmes qui ont été violées de différentes manières ; il s'agit d'une proposition expérimentale menée avec les détenues du Centre de réhabilitation des femmes de Puente Grande, Jalisco (Mexique), dans le but que les participantes puissent reconstruire leur identité et la relier à l'environnement violent dans lequel elles ont grandi. Nous avons pris en compte les études subalternes et les études de genre, ainsi que la recherche basée sur l'art et la méthodologie Entre voces, afin que cet accompagnement soit horizontal.

Ce texte fait partie d'un projet de recherche mené au Centre de Réinsertion Sociale pour Hommes de Santa Marta à Mexico, dont l'objectif principal était de connaître la pratique du culte de la "Santa Muerte" dans cette institution carcérale. Plusieurs thèmes ont émergé de cette proposition, l'un d'entre eux étant l'utilisation du corps et sa relation avec les pratiques religieuses dans un contexte où le contrôle est omniprésent. Nous examinerons d'abord en quoi consiste ce contrôle carcéral, puis l'importance du corps comme forme de résistance à ce pouvoir carcéral.