Edans sa réflexion sur la proposition de Juan Pablo Pérez Sáinz concernant les conséquences et les réponses des groupes subalternes à l'inégalité - qu'il explore dans la migration, la violence, la religiosité et l'action collective -, apprécie qu'elle remette au centre le débat sur l'inégalité sociale en Amérique latine. Reygadas propose plusieurs réflexions sur la relation entre les actions sociales et l'inégalité. Il souligne que les disparités sociales ne suffisent pas à expliquer les réponses sur lesquelles Pérez Sáinz se concentre. Il faut concevoir que la reproduction des inégalités persistantes se fait à long terme, alors que l'action sociale a un impact à court terme et que, par ailleurs, des transformations sont nécessaires dans d'autres maillons de cette chaîne de reproduction. Enfin, il nuance l'accent mis par Pérez Sáinz sur la distribution des marchés de base (terre, travail et capital), puisque, dans la perspective de Reygadas, le lieu de l'inégalité se trouve également dans la redistribution, par le biais de structures fiscales progressives, dans l'économie et la politique, les marchés, la société et les institutions publiques, ainsi que dans la distribution matérielle et les configurations symboliques.