Lígia Duque Platero est titulaire d'un doctorat en anthropologie du programme de troisième cycle en sociologie et anthropologie (PPGSA) de l'UFRJ. Elle mène actuellement une recherche doctorale dans le domaine de l'ethnologie urbaine, sur les différentes dimensions de l'alliance entre une église urbaine de Santo Daime et le peuple indigène Yawanawá (Pano). Elle est titulaire d'un diplôme d'histoire de l'université de São Paulo (USP) et d'un master en études latino-américaines de l'université nationale autonome du Mexique (UNAM). Son mémoire de maîtrise s'intitule Políticas indigenistas y hegemonía en Brasil y México : los programas de educación indígena en el período 1940/1970 (Politiques indigénistes et hégémonie au Brésil et au Mexique : programmes d'éducation indigène au cours de la période 1940/1970). Ses domaines d'intérêt sont : les relations entre les peuples indigènes et les sociétés nationales à l'époque contemporaine, le Santo Daime, l'ayahuasca, les alliances, les plantes psychoactives, les politiques éducatives indigénistes et l'éducation indigène. Elle fait partie du Nucleus of Interdisciplinary Studies on Psychoactives-NEIP (http://neip.info/).

Réalités socioculturelles

Médicaments forestiers, consubstantialité et parenté symbolique

  • Lígia Duque Platero

Mots clés : alliance, ayahuasca, consubstantialité, médecines de la jungle, parenté symbolique.

<Le sujet de cet article est l'alliance entre les leaders du peuple indigène Yawanawá (Pano) de la terre indigène Rio Gregorio, état d'Acre (Brésil), et la famille des leaders d'une église urbaine de Santo Daime, située à Rio de Janeiro. Le problème que je soulève est la formation de l'alliance entre ces différents acteurs, associée à la consommation de médicaments forestiers, à des idéologies de consubstantialité et à la production de liens de parenté (symboliques et effectifs). L'objectif de l'article est de présenter un aperçu historique de la formation de l'alliance et de discuter de ses significations sociologiques et cosmologiques. Les données ont été collectées lors d'un travail de terrain dans une église urbaine de Santo Daime à Rio de Janeiro, de juillet 2015 à mars 2017, et pendant vingt jours dans la terre indigène Rio Gregorio, en juillet 2016.